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Responsabilité et prise de conscience.

blog panafricain

Au risque de me répéter, il est impératif de prendre un moment de profonde réflexion avant de prendre certaines décisions, pour ne pas dire toutes les décisions. En particulier celles qui nous engagent sur le long terme. Pour quelle raison me diriez-vous? Pour la simple et bonne raison que les décisions prises conditionnent le reste de notre vie. Elles ne doivent donc pas être prises à la légère.

Cela est valable tant au niveau individuel qu’au niveau d’un groupe d’individus. Le choix d’un leader politique, les alliances, contrats et pactes qui nous lient à d’autres pays, organisations ou entreprises vont avoir un impact sur toute une population. D’où l’importance de prendre l’ensemble de ces éléments en considération avant de donner son consentement. Car c’est de cela qu’il s’agit.

L’éducation et les conseils d’où qu’ils viennent ne sont pas des gages de bonnes décisions. Se marier, suivre un courant religieux, s’installer dans tel pays, investir son argent ici ou là, s’engager avec une entreprise plutôt qu’une autre, adhérer à un parti politique en particulier, sont des choix qui peuvent être influencés par l’environnement.

On a tendance à blâmer les autres quand les choses ne se passent pas comme prévu. Or il est fondamental de comprendre que les personnes incriminées ne sont que des acteurs dont la présence est nécessaire pour l’accomplissement de nos missions. Ces individus ne sont en rien responsables des bonnes ou mauvaises expériences vécues. Ils font juste partie du scénario qu’on aurait préalablement établi et dont nous n’avons pas conscience au moment où le film se joue. J’imagine que le contexte, le cadre général, les protagonistes, l’intrigue seraient sélectionnés en amont et de manière très minutieuse. Cela signifierait que nous serions, en quelques sortes, tous les metteurs en scène de nos vies respectives. À la différence près qu’une marge de manœuvre existerait à travers la notion de libre arbitre. D’où l’importance des choix. Selon moi, le destin existe mais n’est pas inéluctable. Il n’est pas tout tracé, on peut le modifier à chacune de nos actions. Notre pouvoir de création se manifeste à chaque décision.

Prenons l’exemple d’un individu destiné à être psychologue si l’on se base sur le script du film mais qui en raison de ses choix, devient barman. À travers ce métier, il aura sans doute l’occasion d’exprimer son potentiel mais dans un environnement différent. L’ennui c’est qu’il pourrait être confronté à des situations désagréables supposées lui faire comprendre qu’il n’est pas à sa place. Combien de temps lui faudra-t-il pour réaliser que ce travail et les éventuels conflits qui en résultent ont pour unique but de l’orienter sur la bonne voie.

Ainsi il ne sert à rien de rejeter la faute sur autrui mais plutôt assumer tout ce qui nous arrive. Accepter la situation dans un premier temps et ensuite prendre conscience de la nécessité de celle-ci, qu’elle soit agréable ou non. Elle est là pour apprendre et comprendre un certain nombre de choses censées favoriser notre progression.

Quelle serait la finalité de cet apprentissage? Une leçon de vie à assimiler comme à l’école, un message à décrypter pour nous améliorer et passer un cap. Que doit-on en comprendre? Peut-être les erreurs à ne plus commettre, les corrections à apporter pour ne pas tourner en rond et éviter de se perdre en route.

Déjà vu.

Le chemin emprunté par chacun d’entre nous, nous conduit inévitablement à des intersections. Qu’est ce qui va déterminer si à ce moment précis, nous devons aller à gauche ou à droite? Notre intuition à condition d’y prêter attention mais aussi notre expérience. En effet, nombreux sont ceux qui revivent les mêmes expériences fâcheuses sur le plan professionnel ou sentimental. Ces expériences reviendront jusqu’à ce qu’elles soient comprises. Un peu comme un élève qui redouble. Il semblerait que l’on attire les personnes et les situations qui correspondent à notre niveau vibratoire. La vie est un éternel recommencement. Il en va de même pour l’histoire humaine. Les hommes, par manque de connaissance, reproduisent les mêmes schémas et les mêmes erreurs. Peu importe l’époque, peu importe la civilisation, tant qu’il n’y a pas une prise de conscience sur l’état alarmant de notre société et la mise en place d’actions concrètes, les événements se répéteront inlassablement. Les époques se suivent et se ressemblent avec à chaque fois la même issue, d’abord la présence d’un empire à la tête duquel un groupe concentre tous les pouvoirs et assoit sa domination sur tous les autres, ensuite l’effondrement de cet empire pour laisser place à un nouveau qui paraît plus lisse que le précédent. Du moins en apparence, avant que le vrai visage finisse par être découvert. Trop tard le système est bien installé et ce sont les futures générations qui doivent payer pour notre manque de discernement.

Pour ce qui est du continent africain, la stratégie n’a pas changé. Pire elle est plus perverse que par le passé. Continuer à vider l’Afrique de ses ressources et à terme remplacer tranquillement les populations. Si on n’y prend pas garde, qui sait, un jour on ne saura peut-être pas que des hommes à la peau noire occupaient ce territoire. L’Afrique sans les africains.

Des leaders politiques et des militants avec des idées panafricanistes émergent tout comme par le passé. Il faut espérer que ces derniers seront soutenus et protégés pour mener à bien leur projet d’émancipation et non trahis comme leurs prédécesseurs. Les africains vont se retrouver confrontés face au fameux choix dont je parlais quelques lignes plus haut. En réalité ils sont déjà à la croisée des chemins. Rester sous la domination impérialiste ou s’en affranchir une fois pour toute. Cela passe par une plus grande compréhension des enjeux géopolitiques qui justifient certaines stratégies de déstabilisation mais aussi les ingérences politiques qui ont lieu dans nos pays. Bien choisir son camp pour assurer un bon avenir aux générations futures. La néo colonisation est une forme d’asservissement comme la colonisation avant elle mais plus adaptée à l’air du temps. Par conséquent elle semble acceptable. Pourtant l’aliénation et le racisme qui en résultent n’ont pas disparu. L’Alliance des États du Sahel et les chefs d’états qui la constituent, doivent être une source d’inspiration. Bien que perçus comme des dictateurs aux yeux des occidentaux, ils doivent être considérés comme des libérateurs par notre communauté au sein de laquelle le déni n’est plus permis. Nos décisions personnelles et collectives doivent aller dans ce sens. C’est-à-dire rechercher une plus grande autonomie de nos pays et solidarité entre eux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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